Oubliée pendant des années la cameline refait surface et est reconnue depuis 1998 comme alicament par la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes). Elle était déjà cultivée il y a 3000 ans, en Europe, pour ses qualités nutritives, comme paillage pour les toits et jusqu’au 19è siècle son huile servait à la fabrication de savon et de peinture. Quant à son tourteau, il sert de fourrage pour les animaux et de fertilisant pour les sols de notre ferme. La cameline se place juste derrière l’huile de lin pour sa teneur en omega 3.
La cameline est une plante dite messicole, c’est à dire qu’elle se retrouve en tant que « mauvaise herbe » lors des moissons de par sa capacité à faire son cycle de manière très courte. Certes en agriculture dite conventionnelle, ces plantes sont quasiment absentes, mais dans nos belles parcelles cultivées en bio, les couleurs estivales des nos champs témoignent de leur forte présence pour le bonheur des yeux et de la faune.
Pour produire la cameline, nous devons cependant la conduire et la cultiver. Semée au printemps en association à de la lentille, sa tige droite sert de tuteur à cette dernière pour nous faciliter la récolte. La taille minuscule des graines (≤2 mm) nous permet de séparer facilement la cameline de la lentille à la suite de la moisson.
La graine de cameline nous permet d’extraire environs 30% d’huile. Elle est d’une finesse impressionnante et n’a pas un touché graisseux.
Sa couleur jaune pâle, son odeur et son goût son très tonique, sa saveur d’asperge pour certains, de choux rave pour d’autre (ces deux saveurs sont les plus citées), en font une de nos préférées dans notre cuisine. Le mieux est de l’essayer.
Composition de l’huile de cameline
AG mono insaturés : 30 % acides oléique et gadoléique (Omega9)
AG poly insaturés : 30 à 35 % acide alpha-linolénique (oméga 3), 20 à 30 % acides linoléiques (oméga 6)
AG saturés : 5 à 10 % acide palmitique
Vitamines E (alpha-tocophérol), Phytostérols, Pro-vitamine A